Entrevue avec Zoé Boivin artiste peintre


Zoé Boivin nous dévoile sa rafraichissante série « RACINES »

L’artiste Zoé Boivin dévoilait dernièrement ses plus récentes créations à l’occasion d’un vernissage à la Galerie Studio Volver située à Westmount. C’est dans un petit local lumineux, tout comme ses toiles, que j’ai eu l’immense privilège de faire la rencontre de Zoé et de découvrir son parcours ainsi que ses oeuvres et ce qui l’inspire le plus dans son processus de création. Une cinquième série aussi rafraichissante qu’une crème glacée que vous aurez certainement le plaisir de déguster (avec les yeux). Rencontre avec une artiste lumineuse et authentique de grand talent.

Parle-nous un peu du processus t’ayant amené à RACINES

« Pour moi, chaque série représente une énergie différente, un moment dans ma vie. Mes séries sont un prolongement de ma vie ce qui fait qu’il y a également réellement une continuité, une évolution entre chacune de mes séries parce que tout est inspiré par moi, par ce que je vis au moment de la création. » de mentionner Zoé.

« Mes toutes premières toiles étaient vraiment inspirées de ma recherche identitaire (axé sur les personnes de mon entourage principalement), la rencontre de mon vrai « moi » comme personne nouvellement arrivée à Montréal et comme artiste. Puis, j’ai ensuite créé la série « construction » où j’ai vraiment exprimé et développé la construction de mon style, puis il y a eu la série « éclats » qui était de plus grande envergure et qui a été présentée à l’Hôtel Crystal au centre-ville de Montréal, il y avait plus de noirceur dans cette série, représentation de ce que je vivais à l’époque. Aujourd’hui, avec RACINES, je reviens à mes racines, mes origines, à quelque chose de plus organique. »

On doit tous passer par une première exposition pour se dévoiler à son public, comment était ta première expérience ?

« Ma toute première exposition, je l’ai fait à Granby (ma ville d’origine, mais je suis maintenant établie à Montréal) parce que je souhaitais vraiment être entouré de mes proches pour présenter mes toutes premières oeuvres. Monter un vernissage de ses toiles, c’est vraiment livrer son intimité aux gens, je pense que ça me rassurais beaucoup de le faire entouré de ceux que je connaissais et qui me connaissaient. C’était aussi une exposition inspiré de mes proches, donc, je voulais leur offrir de manière plus exclusive. »

Décris-nous la technique que tu utilises.

« Ma technique a vraiment beaucoup évoluée avec le temps. J’utilise une technique mixte (mixed media en anglais) qui comprend l’utilisation d’un mélange de peinture, collages et de divers médiums. Pour cette série, par exemple, j’utilise l’encre, l’aquarelle, la pastel, le marqueur, le crayon, l’huile, le transfert d’images … c’est évidement plusieurs heures de travail pour chaque tableau, mais le résultat est vraiment un beau mixte de mes passions développées avec le temps pour l’art, la peinture et l’art graphique.

« Les gens n’ont pas besoin de connaitre l’art pour se l’approprier! »

– Zoé

Exprimer son art, c’est aussi accepter sa différence, comment as-tu passé à travers ce processus ?

« Oui, qu’on soit jeune ou non, artiste ou non, ce n’est pas toujours évident d’accepter sa différence. Plus jeune, je me souviens d’avoir écrit que je voulais devenir peintre lorsque je serais plus grande (merci à mes parents qui ont encore la preuve de ça d’ailleurs). C’est vraiment un rêve qui devient réalité.

Quand je suis tombée sur les toiles de Zoé, je me suis tout de suite dit qu’on avait l’impression de prendre comme une grande respiration. Quand elle m’a avouer « peindre ses émotions » je me suis dit que ses oeuvres étaient parfaites pour l’espace ici.

– Sarah, propriétaire du Galerie Studio Volver

Questions en rafales avec Zoé Boivin

Ce qui t’inspire le plus en ce moment ?

« Je suis très inspirée ces temps-ci par la nature, la végétation et le soleil, bien que cet élément fasse constamment parti de mes inspirations ! J’adore la simplicité et l’énergie des plantes, animaux et fleurs dans le paysage, qui sont juste là, dans le moment présent, ça me relaxe beaucoup en plus de venir créer une balance avec l’énergie très vibrante de la ville. J’aime explorer le mouvement dans mes toiles, autant avec le corps physique lors du processus de création que dans l’œuvre finale ; le processus est aussi important que le tableau final et on le ressent lorsqu’on observe la toile. Dans ma dernière série plus particulièrement, j’ai exploré les thèmes de la famille, de l’amour, des relations, de la féminité, de la force et de l’accomplissement, ainsi que de la notion de détachement, de vide et d’espace.»

Qu’est-ce que tu écoutes lors de tes moments de création ?

« J’ai une playlist ultra variée (ahah), qui change selon mes humeurs et les saisons. Ces jours-ci et lors de la création de ma dernière série je me suis laissée inspirer sur la musique de Angus et Julia Stone (en boucle !!!), Vance Joy, The Franklin Electric, Beauvois, Thérapie TAXI, Fakear, Bibio, Jabberwocky, Kygo, Milk ‘n Bone, Taylor Swift, Kimbra, Kanye West…. Pour n’en nommer que quelques-uns. » 🙂

Un talent caché ? 

« J’aime beaucoup l’art du jeu, de l’expression des émotions par le corps physique. En plus de ma pratique artistique en peinture, je suis en processus de développer cet aspect de ma personne et de mon art dans une école. »

Ta première œuvre ?

Ma première œuvre s’appelait « Meet my friend 1 », dans laquelle j’avais utilisé la technique du transfert d’image sur toile, jumelé avec du collage, du crayon, du marqueur et de l’acrylique. On sentait déjà la voie que j’allais prendre dans mon univers visuel, mais ce n’était vraiment qu’un premier pas vers les travaux que je crée aujourd’hui. J’avais mis en image le visage de la mannequin montréalaise Gabrielle Consentino avec un petit chevreuil posé sur sa tête, qui pour moi représentait l’écho de ma voie en tant qu’artiste et en tant que femme, avec l’intention d’exprimer ma vraie identité, et l’expression de ma personne, de ma lumière.

Ton lieu de prédilection pour la création ?

« J’adore créer quand il y a beaucoup de lumière, d’espace et de nature évidemment :). Idéalement, les séances de créations à l’extérieur de la ville me font toujours beaucoup de bien, le plus souvent que possible. Autrement, je peins présentement dans un studio sur la rive-sud et j’aménagerai dans un nouvel espace à Montréal au début du mois de juin, un espace très lumineux, spacieux et accueillant ! J’ai déjà hâte de voir les œuvres que m’inspireront ce nouveau lieu de création… »

L’œuvre de laquelle tu es la plus fière et pourquoi ? 

« C’est difficile de répondre à cette question car toutes mes œuvres sont différentes, et représentent des moments variés de ma vie personnelle et professionnelle jusqu’à aujourd’hui. J’ai envie de nommer l’œuvre « Le Combat », qui représente un passage marqué vers un style plus expressif, avec des couleurs différentes dans laquelle j’ai beaucoup osé. J’ai explorer dans ce tableau une facette de moi que je n’ai pas l’habitude de mettre de l’avant. Toutes les émotions se doivent d’être exprimées, qu’elles soient belles ou plus sombres, à défaut de créer des blocages. Ainsi, le résultat en peinture en est toujours un de vérité, d’expression, de libération et cette œuvre représente de manière très forte ce sentiment de liberté face à une expérience passée. »

« J’admire et m’inspire beaucoup de la peintre Irlandaise Lola Donoghue ainsi que l’artiste Française Anne-Sophie Tschiegg pour leurs choix de couleurs et de textures, ainsi que leurs utilisations fluides et organiques de leurs matières. Dans une autre optique, j’adore le travail des peintres Joan Miró et Jean Michel Basquiat, dans l’expression de leurs sujets et des formes qui émergent dans leurs œuvres. »

Finalement, où peut-on voir ou se procurer tes œuvres? 

Il est possible de se procurer mes œuvres sur mon site web au zoeboivin.com. Mes toiles sont également exposées et mises en vente sur place ainsi qu’en ligne chez Vestibule sur Saint-Laurent et via leur site web.

Il est également possible de se procurer mes toiles via la Galerie d’art en ligne Baba Souk. Il est également possible d’aller voir les œuvres sur place en personne (sur rendez-vous), via la plateforme en ligne Centerfold Gallery à Montréal et finalement la boutique Habitude Design située à Gatineau.

ivallee@socialwebstudio.ca'
Isabelle Vallée
À propos de moi

Fondatrice et rédactrice en chef du blogue culturel Les Bons Plans, je suis aussi fondatrice et stratège numérique chez Social Web qui se spécialise dans la création de contenu et l'élaboration de stratégies pour le web et les médias sociaux :).

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